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Charente Libre : Le club de Poker d'Angoulême rafle la mise

publié le 18/05/2011


Trois cents joueurs sur trois jours. Obligé de faire deux sessions de qualifications. On se croirait presque sur un tournoi du World Poker Tour. Sauf que la partie n'aura pas lieu à Vegas mais à Roullet et que les joueurs n'auront pas à débourser plusieurs milliers d'euros pour prétendre au titre. Pour sa quatrième année d'existence, l'Angoulême Poker Club affiche un dynamisme impressionnant et le tournoi Open qu'il organise ce week-end en est la preuve.


Ne cherchez plus à vous inscrire, le tournoi est complet depuis belle lurette. Les amoureux du poker en Charente sont réactifs. A l'image des joueurs du club. «On a un site internet sur lequel les gens s'inscrivent pour nos tournois réguliers du vendredi», explique Arnaud Guillon, le président. «A peine on ouvre les inscriptions qu'on a déjà vingt inscrits.» Et quand on sait qu'il n'y a que 80 places chaque vendredi soir et que le club compte une centaine d'adhérents, la bataille est rude pour avoir sa place à table.


Et pourtant, pas de sommes folles en jeu. L'association n'a pas le droit d'organiser des jeux d'argent, réservés aux casinos et aux cercles. Mais alors, quand les puristes disent que le poker sans argent, ce n'est pas vraiment du poker, comment expliquer le succès du club ? «Le live», lâche Sébastien Chabot, trésorier adjoint de l'association. Lui a commencé à jouer sur internet. «Le club, c'était la possibilité d'affronter des joueurs en vrai.» De découvrir tout ce qui se joue autour d'une table. Parce que la Charente étant privée d'endroits où jouer, sans le club, les joueurs devraient faire une centaine de kilomètres pour rencontrer d'autres passionnés. «C'est l'occasion de rencontrer des gens qui partagent le même goût pour le jeu», ajoute Frédéric Barneix, le vice-président.


Jouer au club, ça permet «de mieux comprendre comment monter des bluffs», apprécie le trésorier adjoint qui n'a encore jamais fait de tournoi payant. Le vice-président, en revanche, a déjà tâté du casino et même du cercle parisien. «Mais le fait de jouer régulièrement au club depuis trois ans me permet d'être plus à l'aise sur les tournois avec argent.»


Des joueurs qui ne gagnent pas rien quand ils remportent une partie. «Chaque trimestre, on fait un classement, le premier gagne un ticket pour un tournoi payant», payé avec les cotisations des adhérents (ndlr: 50€ à l'année). Il y a aussi un gagnant sur l'année, «on envisage de lui payer un tournoi à Dublin dont le prix d'entrée est de 500€». Un joli lot qui peut rapporter gros.
En attendant, les participants à l'open de ce week-end ne jouent pas non plus pour des prunes. «Nous avons mis en jeu 4.000€ de lots.» Dont un ordinateur portable pour le premier. Un joli prix d'autant que la participation est gratuite. «Contrairement aux tournois de belote ou aux lotos, la loi nous interdit de prendre une participation», s'étonnent les organisateurs.

Une salle trop petite


Aujourd'hui, le club est victime de son succès. «On aurait besoin de plus d'espace pour accueillir plus de joueurs le vendredi soir», analyse Arnaud Guillon. Des rencontres ont eu lieu avec la mairie. «Ils ont été surpris de l'importance du club.» Mais n'ont pas de solution à proposer. «L'idéal, ce serait de trouver un autre espace pour le club d'échec avec qui on partage le local», avancent prudemment les trois joueurs. Le club pourrait alors installer deux tables supplémentaires, de quoi accueillir vingt joueurs de plus chaque semaine.


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